La nouvelle chambre de J.W.
Après avoir lutté pour la survie des squatts et des espaces culturels auto-gérés, Johan se retrouve à la rue. Il finit par se résoudre à louer à prix d'or un studio minable où il entrepose tout ce qu'il ne parvient pas à jeter, ses meubles, ses instruments de musique, et ses divers trophées. Il va vivre là, dans un espace restreint. Il s'y adonne à ses petites passions qui étaient beaucoup plus compréhensibles dans des maisons désaffectées, avec jardin, comme le dépecage d'animaux, la récupération à grande échelle d'objets encombrants glanés sur les trottoirs des quartiers chics... et surtout, Johan va déployer sur les 4 murs de son minuscule espace sa collection de manchettes.
Chaque manchette commence par "il", ou alors parle de "lui", car ces manchettes retracent la vie d'un héros. Ce héros urbain, qui sème la police en chaise roulante, qui trompe le fisc, qui tue 11 taureaux d'un coup, et qui tue sa femme à 17 reprises (17 femmes différentes) sans compter les enfants... ce "il", c'est lui ? c'est Johan ?
De plus en plus, le doute s'installe. Ses amis commencent à parler de démence, de syndrome de Diogène...