Psychose new yorkaise
En convalescence, Vassili se penche sur mon travail, il aime s'y voir figurer, mais il n'aime pas mes compositions et trouve que je devrais utiliser des mises-en-scène plutôt que de me contenter de peindre des détails de la vie quotidienne. Il trouve que des éléments de fictions devraient apparaître dans mes tableaux. Comme il me pense incapable de trouver moi-même des scénarios à mettre en peinture, il me propose d'aller demander à Paul Auster de s'en charger.
Je le contacte en lui envoyant des dessins, des peintures régulièrement, depuis Genève d'abord, puis depuis New York, Brooklyn, finalement je lui laisse des petits tableaux à l'épicerie où il achète deux litres d'eau chaque jour... je laisse des polaroïds dans sa rue... Quand enfin je le rencontre, ça se passe très mal. C'est quelques mois après le 11 septembre.